Rosalie qui justement s’endort lorsque les choses sérieuses commencent et que l’on descend vers la mer. La route est magnifique mais là encore un peu sinueuse. On change rapidement de paysage et on laisse les montagnes derrière nous pour s’engager dans la plaine qui borde le golfe.

La route se déroule ensuite entre les montagnes rocheuses sur la gauche et la mer (sans qu’on puisse la voir) sur la droite et là on file tout droit au milieu de cette bande désertique. On croise peu de villes en chemin et encore moins d’endroit où manger. On s’organise finalement vite fait un petit pique-nique dans un parc à la sortie d’une ville (pain de mie – thon à l’huile – vache qui rit – biscuit). On avance pas aussi vite que prévu et l’après midi est déjà bien avancé…
- LE camion Mercedes que l’on trouve partout !
- On the road : descente vers le golfe
- Plaine du golfe
- Pique nique !
- Pique nique !
On repart donc rapidement car on voudrait essayer de trouver un endroit où dormir à mi parcours du côté de Kangan. La route est peu monotone car les montagnes prennent différentes formes (sur notre gauche). De temps à autre, on croise des troupeaux de chameaux en quasi liberté sur le bord de la route.
Le soleil se couche encore plus tôt que dans les terres plus au nord et la nuit tombe tandis que nous sommes toujours en train de rouler. On décide de continuer pour atteindre Asaluyeh qui semble être une grande ville (en tout cas qui est fléchée depuis que nous sommes arrivés sur la côte). cette partie là de la côte se révèle être une zone industrielle immense. Sur des dizaines de kilomètres, on longe des usines et des raffineries. La circulation jusqu’à lors quasi inexistante se densifie : semi remorques, bus qui transportent les ouvriers des usines aux villages, motos…
Episode ensuite inoubliable : il fait maintenant nuit noire et la route passe à travers des raffineries où de grands puits brûlent produisant une lumière puissante et une chaleur que l’on ressent en mettant le bras par la fenêtre. L’odeur de gaz est également très présente et la lumière qui illumine tout quand on s’approche d’une cheminée est incroyable. On passe ainsi plusieurs kilomètres à rouler entre ces puits qui semblent surgir de nulle part et qui crachent ces flammes qui doivent mesurer sans exagérer plusieurs mètres de haut.
- On the road
- Chameaux !
- Traversée des puits de gaz naturel
- Traversée des puits de gaz naturel
- Traversée des puits de gaz naturel
Il faut que l’on trouve maintenant un endroit où dormir car la conduite devient de plus en plus compliquée : entre les motos qui roulent sans phares, les ralentisseurs qui sortent de nulle part et les furieux qui doublent sans regarder devant, on sent qu’il est grand temps de s’arrêter !
On se fait justement arrêter à un poste de contrôle à ce moment là. On se dit que le policier va nous demander ce qu’on fout là à cette heure là et on dégaine les premiers en demandant s’il y a un hôtel à Parsian (la prochaine « grande » ville). Il acquiesce et nous fait signe de continuer…
Arrivés dans Parsian, on traverse la ville sans voir d’hôtel. On s’arrête demander et un gars nous amène en moto devant un bâtiment devant lequel on était passé mais que l’on aurait pas trouvé tout seul ! Il s’agit d’une pension avec une cour intérieure et des chambres qui donnent sur un balcon qui fait le tour de la cour sur deux étages. A l’intérieur, le réceptionniste un peu surpris nous dégote d’abord une chambre triple puis, quand il voit tous les enfants, nous installe dans une chambre avec deux lits doubles. C’est l’hôtel le moins cher que l’on a payé depuis qu’on est en Iran mais aussi le plus limite question hygiène. Les toilettes sur le palier avec un robinet pour se laver sur la terrasse, le parking dans l’arrière cour au milieu des détritus et au dessus de la fosse sceptique (on va au camion en apnée), les matelas en polystyrène, bref, c’est pas le grand luxe mais pour cette nuit, ça ira. On va manger au resto d’en face (brochettes de poulet-riz !), une mini ballade en ville pour se dégourdir les jambes et on va se coucher en espérant que la DASS n’aura pas l’idée de nous envoyer un inspecteur cette nuit car, sinon, c’est sûr, on perd la garde de nos quatre enfants d’un coup…
- Nôtre hôtel
- Le resto
- Brochettes-riz
- Ballade en ville
- Au lit (avec nos sacs à viande !)
- Au lit (avec nos sacs à viande !)